Le viager, tout le monde en a entendu parler, mais de quoi s’agit-il exactement ? Nous avons posé nos questions à Thibault Dégremont, spécialiste de ce type de vente et Responsable des Ventes Paris IDF, pour en savoir plus !
Le viager en 2 mots, ce serait quoi ?
C’est une vente immobilière dans laquelle un propriétaire vend à un acquéreur contre ce qu’on appelle un bouquet (un capital) et des rentes à vie, en choisissant de rester ou non dans son bien immobilier.
Il y a du viager, de la vente de nue-propriété, de la vente à terme, etc, on parle de démembrement immobilier.
On peut parler de beau bonus retraite, du fait d’hériter de soi-même, ou d’augmenter son pouvoir d’achat !
Est-ce que le viager est possible pour tous ?
Bien entendu ! Le point de départ, c’est d’être propriétaire. Que ce soit de sa résidence principale ou d’investissements locatifs; d’une maison en bord de mer, d’un chalet à la montagne, de terrain… Peu importe ! Et surtout, il n’y a pas d’âge minimal, contrairement à ce que dit la légende. On peut vendre du viager à tout âge, et cela n’est pas réservé exclusivement à l’immobilier : on peut vendre une montre, une voiture, c’est un mode de paiement. Bien sûr, les montants proposés ne sont pas les mêmes que vous ayez 60 ans ou 90 ans au moment de la vente. La clientèle actuelle a en général plus de 60 ans, et des projets qui varient toujours.
Comment cela se passe-t-il concrètement quand on veut vendre un bien immobilier ?
Il faut, avant tout, passer par un professionnel de l’immobilier formé au viager. On ne fait pas du viager comme on veut : il y a des règles à appliquer, un barème sur lequel s’appuyer… le viager peut paraître simple à première vue, et beaucoup de choses circulent sur Internet pour vous expliquer un minimum, mais ce n’est pas du tout un procédé à prendre à la légère : il y a les calculs, bien sûr, mais aussi la partie technico-juridique qui n’est pas sans risque ! Être mal conseillé, c’est s’exposer à des procédures complexes.
Chez Sergic, nos négociateurs ont été formés à cela et, après avoir rencontré le client, estimé son appartement ou sa maison, il faut comprendre l’objectif du projet : améliorer sa retraite, gâter les enfants et les petits enfants, faire le tour du monde, solder un crédit, faire des économies….Sans ces réponses, on peut difficilement avancer. Le viager doit répondre aux attentes et aux besoins des futurs rentiers. Une fois les montants déterminés, on peut lancer la vente immobilière et chercher un client. Nous avons la chance de travailler avec des fonds spécialisés français depuis de nombreuses années et de nombreux acquéreurs nous font confiance dans leurs recherches.
Loin du film de Pierre Tchernia et René Goscinny, forcément drolatique, une fois que l’acheteur a signifié son intérêt, nous nous retrouvons tous chez le notaire pour signer, puis les vendeurs reçoivent tous les mois leurs rentes et chacun reste “chez soi”. Ce qui est bien, c’est qu’en plus des montants versés, l’acheteur paiera la taxe foncière, une partie des charges trimestrielles, et les travaux. N’oublions pas que l’Etat impose dans les années à venir un grand plan de rénovation énergétique, ce qui est très bien pour l’environnement, mais qui aura un impact économique énorme pour les propriétaires, notamment les retraités. En qualité de syndic, nous savons ce que cela représente pour nos clients. Par le viager, le pouvoir d’achat du vendeur est donc grandement amélioré.
Quel est l’intérêt pour l’acheteur ?
Il y en a plusieurs : il y a des viagers à tous les prix, il y en a donc pour tout type d’acheteur. On paye donc “à son rythme”. Par le viager, on se constitue un patrimoine pour plus tard, pour ses enfants, sa propre retraite. 90% des viagers étant occupés, on bénéficie de décote sur la valeur des biens vendus, ce qui est financièrement intéressant. Les vendeurs conservent une âme de propriétaire, et continuent d’entretenir le bien qu’ils ont vendu, on ne risque pas de récupérer un appartement dévasté comme c’est parfois le cas dans les investissements locatifs. Et puis, je pose souvent cette question aux clients : vous préférez donner de l’argent à votre banquier, ou à un senior qui aura une meilleure retraite ? C’est tout vu !
En gros, on peut parler de gagnant/gagnant ?
Tout à fait : sans mentionner les avantages fiscaux pour les deux parties, l’acheteur se constitue un patrimoine à moindre coût, le vendeur devient “rentier”, exit les risques locatifs de part et d’autre, bref, par les temps qui courent, entre la baisse des retraites, les conditions strictes pour accéder à la propriété imposées par les banques, le viager est au carrefour des volontés de chacun : mieux vivre et être propriétaire. En plus de 10 ans, je n’ai vu que des belles histoires, loin du côté glauque qu’on peut prêter à ce type de vente, qui existe depuis plusieurs centaines d’années… Alors il ne faut pas hésiter, et nous appeler, qu’on souhaite vendre, acheter ou simplement s’informer.