Depuis le 1er octobre 2020, les règles qui régissent les travaux de rénovation énergétique sont élargies.
Une nouvelle version de MaPrimeRénov entrera en vigueur le 1er janvier 2021 avec un effet rétroactif. Explications.
Un dispositif mis en place en 2020
En vue de rénover les 4,8 millions de logements mal isolés en France, le gouvernement a mis en place le dispositif intitulé MaPrimeRénov’ au début de l’année 2020. Il est le résultat de la fusion entre le crédit d’impôts CITE et la prime Habiter Mieux Agilité versée par l’ANAH auparavant.
Objectif : simplifier les aides en attribuant aux ménages qui en font la demande un montant forfaitaire dépendant de la nature des travaux. Ils peuvent grâce à elle réduire le montant des travaux de la facture finale. Pour des travaux PAC géothermique ou l’installation d’une chaudière à granulés par exemple, un particulier peut percevoir entre 8000 et 10 000 €, pour un chauffage solaire ou une chaudière à bûches entre 6500€ et 8000€ ou encore 800 à 1200 € pour une chaudière à gaz haute performance thermique. L’aide MaprimeRénov’ peut être cumulée avec d’autres dispositifs comme les CEE (Certificats d’économie d’énergie) ou les subventions des collectivités territoriales.
Une nouvelle version de MaPrimeRénov dès 2021
Dans le cadre du plan de relance économique acté dans le budget 2021, MaPrimeRénov’ évolue grâce à un apport de deux milliards d’euros supplémentaires sur les deux prochaines années. Concrètement, tous les travaux de rénovation énergétique sont désormais éligibles : isolation, ventilation, changement de système de chauffage et de production d’eau chaude, audit énergétique… Ces travaux doivent toutefois être réalisés par une entreprise labellisée RGE (Reconnu garant de l’environnement). Le gouvernement a d’ailleurs créé une plateforme pour aider les ménages à trouver un professionnel (FAIRE.gouv).
Ce n’est pas tout : tous les ménages sont désormais concernés par MaPrimeRénov’, sans conditions de ressources, y compris les propriétaires bailleurs ! Cependant, le montant variera en fonction de leurs revenus de manière à continuer à aider davantage les familles les plus modestes en limitant leur reste à charge. L’aide atteindra jusqu’à 40% du montant des travaux pour les ménages aisés, 90% pour les plus modestes et 60% pour les revenus intermédiaires.
D’autres paramètres sont retenus pour fixer le montant :
• la nature des travaux ;
• la localisation du logement.
Un simulateur est en ligne depuis le 5 octobre. Un bonus est attribué aux logements considérés comme étant des passoires thermiques (classe énergétique F ou G).
Pour bénéficier de cette nouvelle prime versée rétroactivement à partir de janvier 2021, le dossier peut être monté dès le mois d’octobre 2020. Le montant cumulé des aides ne peut pas excéder 20 000€ sur cinq ans.
Prix du gaz : une facture salée
Hasard du calendrier, la dernière augmentation des tarifs réglementés du gaz au 1er octobre (+4,7%) a coïncidé avec l’évolution de MaPrimeRénov’. Si le tarif du gaz est révisé tous les mois, la classe du logement et la zone tarifaire sont des paramètres également pris en compte. Heureusement, l’augmentation reste circonscrite grâce à un dispositif de lissage mis en place l’été dernier. L’objectif est d’éviter aux Français des hausses trop importantes en hiver. Sans cela, l’augmentation aurait avoisiné les 7% ! Cette hausse est à pondérer toutefois en fonction de l’utilisation qui en est faite. Elle ne représente que +1,2% pour la cuisson seule, + 2,6% pour la cuisson et l’eau chaude, +4,7% pour le chauffage et +5,9% en copropriété. Il reste cependant possible de baisser sa facture en isolant mieux son logement et en choisissant une chaudière plus performante, voire de se convertir à une autre énergie.