La rénovation énergétique fait de plus en plus parler d’elle, que ce soit à l’échelle de logements d’habitation mais aussi à l’échelle des immeubles d’entreprises ou des bâtiments publics.
Les Français, quant à eux, sont massivement convaincus de l’intérêt de réaliser des travaux de rénovation énergétique mais de nombreux obstacles les empêchent encore de sauter le pas…..
L’état du parc Français en quelques chiffres
> On recense 34 millions de logements en France dont 7.5 millions sont classés en F et G
> Le logement représente 30 % des consommations finales d’énergie en France
> 56 % des logements ont été construits avant 1974 et les premières réglementations thermiques
> Le bâtiment concentre 45 % de la consommation nationale d’énergie et 25 % des émissions de CO2
> 7 millions de logements sont mal isolés
> 4 millions de ménages sont en précarité énergétique
La rénovation énergétique est donc un enjeu majeur pour les prochaines années.
Les Français convaincus mais réticents
Selon un sondage mené par l’Ifop pour QuelleEnergie.fr, 92% des personnes interrogées se disent convaincues de l’importance de la rénovation énergétique des logements.
Ils y voient plusieurs avantages :
> Des économies d’énergie et plus de confort grâce à une meilleure isolation de leur logement
> Une amélioration de la valeur patrimoniale de leur logement en cas de location ou de vente
En contrepartie de ces avantages non négligeables, trop de barrières existent encore et empêchent la plupart des Français de franchir le cap :
> Des travaux jugés trop chers : nombreux sont les Français qui ignorent encore l’existence d’aides financières qui permettent d’alléger la facture de leurs travaux.
> Un manque de prise de conscience des économies réalisées avec le temps : avec la réalisation de ces travaux, d’autres factures s’allègent comme par exemple celle de la consommation d’énergie. Malheureusement, l’amortissement des frais engagés grâce à ces économies ne se fait pas tout de suite.
> La peur des travaux et de leur durée : se lancer dans un projet de travaux est un sujet anxiogène. Le manque d’expertise sur le sujet, la peur de payer plus que prévu ou encore la durée du chantier, les critères d’angoisse sont nombreux et peuvent inciter à faire marche arrière.
> Les démarches administratives lourdes et complexes : pour ceux qui sont informés de l’existence d’aides financières, une autre barrière les empêche de passer le cap : celle des procédures administratives. Trop de formulaires, trop d’interlocuteurs, trop de conditions.
Comment l’Etat tente de faire face à ces réticences ?
Face à ces réticences et ce manque de connaissance, l’Etat tente de lancer des initiatives pour motiver les Français.
Le lancement de l’initiative FAIRE
L’initiative FAIRE (Faciliter, Accompagner, Informer pour la Rénovation Énergétique) a pour vocation de rassurer les Français et de les accompagner lors des différentes démarches afin d’accélérer la rénovation énergétique de nombreux logements.
Le réseau Faire ce sont 450 conseillers formés par l’ADEME et répartis sur tout le territoire pour répondre aux questions des Français (Quelles aides ? Quelles démarches ? Quels travaux ? Quels artisans ?) et les accompagner tout au long de leur projet de travaux de rénovation énergétique.
La prolongation et la simplification de l’éco-prêt à taux zéro
Dans son projet de loi de finances 2019, l’Etat a annoncé la prolongation du dispositif pour 3 ans tout en le “simplifiant”. Ce prêt n’est plus uniquement réservé aux personnes qui réalisent plusieurs travaux simultanément. Il est désormais accessible à tout propriétaire qui réalise des travaux de type : isolation de la toiture, remplacement du système de chauffage, remplacement des portes donnant sur l’extérieur….A condition d’être propriétaire du logement depuis plus de 2 ans.
Plus d’informations sur le prêt à taux zéro : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F19905
A suivre tout de même car les contours de ce dispositif peuvent être amenés à être modifiés pendant l’examen du projet de loi de finances ces prochaines semaines. Tel a été le cas de la prime énergie qui devait remplacer le CITE dés 2019 et qui a finalement été repoussée.