Au cœur d’un marché immobilier tendu, la chasse au logement est devenue un sport quotidien pour un grand nombre d’étudiants. Les grandes métropoles sont aujourd’hui dépassées par le nombre de demandes et il devient de plus en plus rare de trouver un appartement à un prix raisonnable. Pour aider les jeunes à gérer au mieux leur budget restreint, il existe différentes solutions. Pour bénéficier de ces petits coups de pouce, il s’agit tout de même de répondre à quelques critères bien précis. Sachez qu’il est donc possible d’alléger son poste “loyer” de façon légale. Encore faut-il savoir vers qui se tourner…
Différentes Aides au logement disponibles
La Caisse d’allocations familiales (CAF) est votre interlocuteur privilégié pour une demande d’aide financière. Ainsi, que l’on parle d’APL (Aide personnalisée au logement) ou d’ALS (Allocation de logement à caractère social), c’est à cet organisme qu’il faut vous adresser. Ne vous y trompez pas, ces aides ne sont pas spécifiques aux étudiants mais s’adressent tout simplement aux personnes présentant des ressources limitées. Pour en bénéficier, il faut répondre à un certain nombre de critères. Parmi eux, le type de logement loué, conventionné ou non, joue un rôle prépondérant. Avant toute chose, il s’agit de présenter un contrat de location à votre nom, et non celui d’un tuteur légal. Sachez également que pour prétendre à ces subventions, le bailleur ne doit en aucun cas être vos parents ou vos grands-parents. De plus, le logement doit impérativement être votre résidence principale !
Des plafonds en fonction de votre localisation
Outre le type du contrat, les revenus du demandeur sont minutieusement épluchés. Des plafonds, pour les ressources ou le loyer, sont donc de rigueur et dépendent de la zone géographique où est localisé le bien loué. Pour calculer le montant de votre allocation, il s’agit alors de prendre les revenus de l’année civile précédente. Pour une colocation, il est possible de faire la même demande mais il faut alors avoir conscience que l’aide proposée est, fort logiquement, de moindre importance. De plus, si vous avez moins de 25 ans, et que vous percevez une allocation logement, vos parents ne seront plus en mesure de prétendre aux allocations familiales. Il s’agit là d’être vigilant et de faire un calcul minutieux !
ALS : l’aide pour les étudiants par excellence
On pense souvent que les étudiants touchent l’APL alors qu’en fait c’est l’ALS qui leur correspond le mieux. Cette dernière concerne les logements non conventionnés. L’avantage de cette solution : elle n’englobe pas seulement les appartements mais également les chambres en foyer ou en résidence universitaire… Vide ou meublée, la location doit répondre à des normes de superficie et de confort. Ainsi, pour une seule personne, la surface doit être de 9m2 minimum. Pour deux, 16m2, etc. De plus, l’état des lieux doit préciser un point d’eau potable, un évier, un WC et un chauffage ! Versée au locataire, ce qui n’est pas le cas pour l’APL, l’ALS peut également être virée directement au propriétaire.
APL : une aide directement perçue par le bailleur
L’APL est sans conteste l’aide la plus connue. Pour en bénéficier, il faut absolument que l’appartement fasse l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’Etat. Du coup, il n’est pas rare que pour bénéficier de cette allocation, il faille se tourner vers les organismes HLM. Les résidences CROUS récentes peuvent également être des pistes intéressantes. L’APL est quant à elle versée directement au bailleur et l’étudiant ne doit alors régler que le reste du loyer. Pour une demande, il faut remplir un formulaire unique à retirer auprès de sa Caisse d’allocations familiales, ou à télécharger sur le site. Pour rendre les documents, il convient de donner toutes les pièces nécessaires au risque de rencontrer des délais de paiement supplémentaires. Le plus souvent, c’est le bailleur qui se charge de transmettre les informations à la CAF. Dans le cadre de l’ALS, c’est l’étudiant !
Caution : un obstacle loin d’être insurmontable
Pour une location, la caution représente souvent un obstacle difficile à franchir. Heureusement, l’avance Loca-Pass permet de passer outre ce détail. Sachez que les étudiants boursiers peuvent en faire la demande auprès du 1% logement. Cet organisme avance alors le montant, sous forme de prêt, avec un plafond à 500 euros et des remboursements de minimum 20 euros par mois (le premier paiement est différé de 3 mois).
Vous l’avez compris, un étudiant peut tout à fait profiter de nombreuses aides pour son logement. Vous avez, vous aussi, fait le parcours du combattant des APL et autres subventions ? Faites-nous part de votre expérience et de vos astuces !