Thibault Dégremont, notre Directeur Régional Transaction Paris et Ile-de-France et Salah Kouathe notre Responsable Transactions en métropole Lilloise ont décidé de prendre la parole pour vous faire un rapide tour d’horizon de l’immobilier à l’heure du COVID dans leurs secteurs respectifs.
Que nous réserve le déconfinement ?
Salah : Beaucoup de demandes et d’appels ont été reçus du côté des acquéreurs, et ce durant toute la période du confinement. On sent que les projets reprennent et que les clients attendaient la date du 11 mai avec impatience.
Je suis ravi que les agendas des conseiller(ères) se remplissent au fur et à mesure.
Thibault : Comme Salah, l’activité s’est maintenue pendant le confinement, mais nous avons privilégié le report des visites et des nouvelles commercialisations, par mesure de sécurité.
Les acquéreurs sont dans les starting blocks quand il s’agit d’achat de Résidence Principale (les familles n’ont pas cessé d’être !), les investisseurs, eux, sont dans une phase plus attentiste.
Salah : L’immobilier restera une valeur refuge, on s’attend à une augmentation des transactions en résidence principale et une stabilisation du marché des investisseurs à moyen terme comme nous l’avions connu après la crise des subprimes.
Thibault : Les crises financières profitent toujours à la “pierre”.
Salah : Toutefois, il y a quelques incertitudes malgré tout : les clients vont-ils réaliser l’opération immobilière qui était prévue, ou la reporter ?
Thibault : Nous nous attendons à une période de calme dans un premier temps, où il faudra rassurer sur l’état du marché de l’immobilier, le respect des règles sanitaires lors des rendez-vous, et enfin sur le pouvoir d’achat des acquéreurs. Dans l’ensemble, très peu d’arrêts de vente, ou de rétractations de “panique”. Au contraire, les notaires nous ont aidé à signer à distance pendant le confinement, nous avons pu réaliser des ventes, presque “comme avant”.
Salah : L’accompagnement de nos clients se fait au quotidien, nous avons maintenu un lien très étroit avec eux durant cette période de confinement et ainsi conforter les acquisitions en cours, mais aussi rassurer les vendeurs actuels et futurs,.
Le confinement aura pour conséquence une évolution des mentalités et des critères de recherches, notamment l’extérieur (balcon, terrasse, jardin) devenu une priorité dans le cadre des demandes.
Thibault : C’est vrai aussi en Ile De France, on sent qu’être resté enfermé dans des appartements a eu des conséquences ! Est-ce que cela chamboulera pour autant tout le marché ? Nous verrons bien ! A Paris et dans la Petite Couronne, ce sera difficile à trouver, forcément. Il se peut que nous assistions aux prémices d’une vague d’achat vers les pavillons de banlieue ici comme à Lille.
Et l’aspect financier ?
Thibault : Il y a un risque de voir des primo-accédants être coupés de l’accession à la propriété, suite aux mesures économiques prises par certaines entreprises. Néanmoins, les taux ne bougent pas, il faut donc assurer les découvertes des projets.
Salah : Le rôle de conseiller n’a jamais été aussi important, comme nous avons pu le répéter durant les formations réalisées en confinement (découverte/découverte/découverte).
Nous, nous assurons auprès de nos partenaires en courtage de la faisabilité des dossiers avant la réalisation de visites.
L’achat résidentiel dépend, principalement, de trois facteurs : le revenu disponible des ménages, le taux de chômage et le coût d’emprunt. Si l’un de ces trois facteurs a été impacté par cette crise, l’acquéreur pourrait connaître des difficultés.
L’autorité préconisait déjà, en décembre 2019, un meilleur contrôle du taux d’endettement des ménages, ou “taux d’effort”, qui ne doit pas dépasser 33% des revenus nets de l’emprunteur, ainsi qu’une limitation à 25 ans de la durée des crédits, ça le sera d’autant plus avec la crise que nous venons de connaître.
En résumé, les banques seront prudentes, mais vont continuer à prêter. Elles continuent de considérer le crédit immobilier comme central dans leurs relations avec les clients particuliers
Thibault : Avant le confinement, nous constations un durcissement dans l’octroi des crédits. On sait aujourd’hui que la Banque Centrale n’augmentera pas les taux à court terme, avec pour but de maintenir le dynamisme du marché. Pourtant, parler d’une hausse ou d’une baisse des prix est prématuré à mon avis. Il faudra toujours se loger.
Pour qu’il y ait un véritable impact sur l’ensemble des prix immobiliers français, il faudrait que TOUS les acquéreurs arrêtent d’acheter, ou que les taux augmentent fortement.
Salah : Le marché restera tendu, sans gros impact sur les prix des appartements dans les mois qui viennent. Une évolution des prix à la hausse est à envisager, pour les biens avec jardin. A nos conseillers de poursuivre leurs actions dans le cadre du développement de notre portefeuille de maisons.
Un mot pour conclure ?
Thibault : Il faut garder la tête froide, le temps de l’immobilier est un temps long. Les petites hausses ou petites baisses, sont à mettre en perspective sur le long terme. Que la reprise économique soit au rendez-vous ou pas, l’immobilier reste le désir Numéro 1 des Français. Il faut simplement les conseiller au mieux.
Salah : En complément de mon collègue Thibault, comme le disait Franklin D. Roosevelt. “L’immobilier ne peut pas être perdu ou volé, et il ne peut pas être emporté. Acheté avec bon sens, payé en totalité, et géré avec raison, il est le placement le plus sûr du monde”
Nous sommes optimistes pour les mois à venir