« Habiter, c’est vivre », titrait ainsi un récent colloque sur le logement et l’immobilier
Voilà l’illustration que l’immobilier est bien un des fondamentaux de la société civile française, perçu autant comme un élément de stabilité sociale que comme le pilier de l’économie nationale.
Est-ce le fait d’une légère reprise du marché après les 2 années passées plombées par les effets négatifs de la Loi ALUR (il y a bien eu des effets positifs, mais si peu) ou l’ère du digital qui permet aux acteurs de l’immobilier de se mobiliser pour soutenir cette économie et la mettre au service des besoins de l’habitant, tous habitants confondus ?
Les deux probablement. Nul ne souhaite gâcher cette légère reprise, tant l’accès au logement demeure une vraie difficulté, et tant la transformation de la société emmenée par le numérique, créé un nouveau genre de consommateurs qui revendiquent un mode de vie et d’habitat plus adapté à leur besoins.
Un vent frais souffle en matière de créativité, faisant émerger des solutions nouvelles jusqu’ici prisonnières d’idéologies politiques imposées ou de clivages traditionnels tels que « social/privé », « locataire/propriétaire ». Les nouvelles générations le revendiquent fort « rendez la main au consommateur »
Il est temps d’adapter le logement à l’usage que souhaite en faire son habitant.
La formule « T » ajoutée d’un chiffre pour quantifier le nombre de pièces (T1 – T2 – T3) n’a plus de sens pour caractériser le logement dans toute sa dimension humaine, sociale, générationnelle et sociétale.
L’économie durable dans laquelle nous sommes entrés pousse le logement vers des conceptions plus économiques en énergie, connectées, adaptables et transformables à d’autres usages dans son cycle de vie. L’immobilier se colore et s’enrichit de services qui lui sont attachés pour s’adapter aux modes d’usage de ses habitants, qu’ils soient étudiant, sénior ou encore vacancier.
Autant de raisons pour affirmer que la matière « immeuble », assortie de services spécifiques, a de l’avenir en terme de produit et de support à l’investissement, dès lors que les règles se simplifient dans le carcan de nos lois actuelles, pour permettre, là aussi, cette nécessaire transformation dont notre société a tant besoin.
Eric Derely