Comme pour le marché de la transaction et du neuf, le marché locatif privé reprend des couleurs et affiche des locations en hausse de 9,2% sur les 5 premiers mois de 2016 selon l’étude du Marché Locatif à fin Mai 2016, réalisée par Michel Mouillard, Professeur d’Economie à l’Université Paris Ouest.
Le taux de mobilité des locataires retrouve son niveau d’avant crise : en effet, 30,8% des locataires ont changé de logement, un taux jamais atteint depuis 1998. Ce taux s’explique par les besoins de mobilité familiale ou professionnelle, que la vitalité de la démographie française rend nécessaire, et que la reprise économique rend plus accessible. Autre facteur : les conditions de crédit exceptionnelles et les aides publiques qui ont incité plus de ménages à quitter leur location pour réaliser leur projet d’accession.
Quand aux loyers, leurs évolutions d’une année sur l’autre sont variables en fonction des régions , et sont globalement, soit en baisse, soit stables. Seules les grandes typologies voient leur augmentation dépasser l’inflation.
Une conséquence négative liée à une stagnation des loyers est la baisse des dépenses d’amélioration des logements. En effet, depuis 3 ans, la part des logements ayant bénéficié de travaux de rénovation lors de leur remise en location a chuté de 30% à 12,9% entraînant un mouvement de dégradation du parc locatif privé et un rallongement des délais de remise en location.
Actuellement, un logement reste en moyenne vacant 5 semaines après la sortie du précédent locataire, ce qui équivaut à une perte de 3% des loyers perçus par an. Le maintien des charges d’entretien s’avère indispensable pour réduire au maximum cette vacance, sans que toutefois un retour sur investissement puisse être garantit.