La gestion locative est la partie immergée de l’iceberg que représente un investissement locatif. Un propriétaire bailleur peut choisir de la confier à une entreprise spécialisée comme Sergic, ou de l’assumer lui-même. Dans ce cas, il pourra s’orienter vers un logiciel de gestion locative pour piloter son investissement. Est-ce efficace ? Et avantageux financièrement ? Notre enquête sur les logiciels et applications de gestion locative.
Un marché potentiel de plusieurs millions de logements en location
Workflow, gestion des notes de frais, réseau social d’entreprise, visioconférence… Le monde professionnel est saturé de logiciels. Et il en existe même pour toutes les problématiques de la vie quotidienne : gérer son budget ou son agenda, manager son alimentation, surveiller sa consommation d’énergie, etc. Alors pourquoi pas un logiciel de gestion locative ?
D’autant que la gestion locative est une activité qui se prête parfaitement au « pilotage assisté par ordinateur ». Elle recouvre un ensemble de données (loyer, charges, caution, etc.) et d’échéances dans le temps (mise en location, états des lieux d’entrée et de sortie) qui nécessitent en effet un suivi précis de l’ensemble des paramètres pour être en règle et ne rien laisser au hasard.
Le marché de la gestion locative aiguise l’appétit des éditeurs de logiciels. Sur 37 millions de logements en France, près d’un quart est détenu par des bailleurs privés, ce qui représente un énorme gâteau à se partager ! Alors ils sont nombreux à proposer des logiciels de gestion locative « clé en main » afin de convaincre les propriétaires bailleurs de gérer eux-mêmes leur investissement. L’intérêt ? Optimiser leurs revenus locatifs en économisant les frais de gestion d’un administrateur de biens, qui représentent généralement autour de 10 % des loyers perçus.
Les avantages d’un logiciel de gestion locative
L’offre est foisonnante et se divise entre des logiciels de gestion locative téléchargeables ou à utiliser en ligne. Certains proposent une application de gestion locative sur tablette ou smartphone, à télécharger sur le Play Store ou l’App Store. Ils mettent à profit les avantages du digital pour faciliter la gestion locative :
- Automatiser la création et l’envoi de documents (contrat de location, quittance de loyer, etc.).
- Définir des alertes automatiques (retard de paiement, révision du loyer, renouvellement du bail, etc.).
- Établir facilement un état des lieux avec un outil spécifique.
- Enregistrer les paiements de la CAF.
- Gérer et suivre les travaux et interventions sur le bien.
- Manager les réservations en location courte durée.
- Effectuer sa comptabilité sans connaissances préalable.
- Évaluer les candidats lors de la recherche du locataire.
- Bénéficier d’une aide à la déclaration fiscale.
Un logiciel de gestion locative permet un gain de temps important en ciblant les actions urgentes, mais aussi et surtout un plus grand confort dans le pilotage de son investissement immobilier. Certains outils proposent une interface conviviale et intuitive qui convient même aux utilisateurs les moins à l’aise avec les écrans. On est loin du fichier Excel austère ou du cahier noirci de chiffres ! Une application de gestion locative a également l’avantage de vous accompagner en mobilité, lors des rendez-vous à l’adresse du bien par exemple.
Au-delà du rendement locatif, ce type de solution permet d’anticiper des difficultés au propriétaire bailleur (impayé de loyer, document administratif manquant, etc.).
Les limites du logiciel de gestion locative
Si le logiciel de gestion locative peut s’avérer un assistant précieux et performant, il ne remplace pas le gestionnaire. C’est-à-dire vous si vous optez pour la gestion locative en direct, sans intermédiaire. L’outil ne se substitut pas à vous pour diffuser l’annonce de la mise en location, effectuer les visites du bien, caler des rendez-vous pour l’état des lieux d’entrée puis de sortie, participer aux assemblées générales de la copropriété ou se déplacer pour des sinistres importants nécessitant des travaux. La gestion locative demeure une activité chronophage, qui implique de la disponibilité et de la proximité !
Par ailleurs, toutes les applications de gestion locative ne s’avèrent pas aussi complètes. Toutes ne proposent pas un accompagnement dans la fixation du prix du loyer, une aide à la sélection du locataire ou un module dédié à l’état des lieux. Toutes n’incluent pas la gestion des impayés ni la régularisation des charges. Il est donc parfois nécessaire de juxtaposer plusieurs solutions pour bénéficier d’une assistance complète à la gestion locative. Pas optimal. Tous ne sont pas mis à jour en temps réel, ce qui fait courir le risque de ne pas être au fait des dernières évolutions réglementaires.
Quant à l’argument du rendement locatif, il est à modérer. Certes, un logiciel de gestion locative permet de se passer des services d’un administrateur de biens, en contrepartie du temps que cela représente de piloter seul son investissement immobilier. Mais ce type de solution est rarement gratuit : une majorité d’applications proposent un abonnement mensuel ou annuel, ce qui représente malgré tout un coût.
Confier la gestion locative à un professionnel
La gestion locative fait appel à large éventail de compétences : juridiques, techniques et financières notamment. Des compétences qu’un professionnel de la gestion locative possède et affine au fil de son expérience, afin d’apporter le meilleur service aux propriétaires bailleurs qui l’ont mandaté. La liste des inconvénients d’un logiciel de gestion locative rappelle qu’il ne possède pas de compétences en tant que tel, seulement des fonctionnalités en guise de support. Seul un professionnel peut donc décharger un bailleur de ses obligations de gestion et lui permettre de consacrer son temps à son activité professionnelle et/ou à ses loisirs !
Le coût de la gestion locative confiée à un professionnel est donc plus que compensé par le temps précieux gagné par le propriétaire bailleur, mais aussi par la qualité du suivi qu’il assure. Ses deux principaux effets ? Réduire drastiquement les risques d’impayés de loyer et de vacance locative. Et contrairement à un logiciel de gestion locative, les frais d’une agence professionnelle sont déductibles des revenus fonciers.