La loi Climat et Résilience bouscule le marché locatif : niveau des loyers, difficulté voire interdiction de louer, baisse de la valeur patrimoniale…
Concrètement, tous les logements classés F ou G sont soumis au gel des loyers. Depuis janvier 2023, les logements classés G consommant plus de 450 kWh d’énergie finale par m² et par an sont quant eux interdits à la location. Suivront tous les logements classés G dès 2025, F en 2028, puis E en 2034.
Aujourd’hui en tant que propriétaire-bailleur, un dilemme se présente : faut-il vendre ou rénover ? Pour vous aider à prendre votre décision, Sergic vous livre toutes les informations à savoir.
Vendre sa « passoire thermique » est-ce un bon réflexe ?
Face à la pression réglementaire, spontanément il pourrait être tentant de vendre son bien classé F ou G. Cependant, avant d’opter pour la vente, il est nécessaire de mesurer les impacts de la Loi Climat et Résilience.
1/ La tension du marché immobilier : La vente des passoires thermiques s’accélère et le nombre de biens proposés est en augmentation. Face à cette offre croissante, la demande quant à elle diminue. La classification énergétique du logement étant aujourd’hui l’un des critères de sélection prioritaires, le potentiel d’acheteur est plus faible.
2/ La décote : Les prix de vente des biens classés F ou G sont, en moyenne, 3,9% inférieurs aux biens considérés comme moins énergivores.
3/ Le taux de négociation : Un mauvais DPE constitue, plus que jamais, un levier que ne se privent pas d’actionner les acheteurs pour négocier fermement les prix.
4/ Le durcissement de l’accès au financement : Pour les acheteurs, le financement sera plus complexe. Les banques ont décidé de durcir les conditions d’accès au crédit pour tout achat de logement F ou G. Il faut donc plus d’apport pour l’accession à la propriété et plus de revenus pour les investisseurs.
*Source Etude Opinionway-SeLoger
Rénover : comment financer les travaux ?
Pour encourager la rénovation énergétique des logements, alléger la facture et valoriser votre patrimoine locatif, différentes aides financières existent :
- La prime CEE est l’une des subventions les plus répandues. Le montant de l’aide proposée tient compte de l’ampleur des économies d’énergie réalisées et de vos revenus.
- Le dispositif MaPrimeRénov : Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus et du gain écologique des travaux réalisés. En tant que propriétaire bailleur, vous pouvez demander la prime pour 3 logements que vous louez.
- Les bonus cumulables accordées par l’Anah :
Un bonus de sortie de passoire thermique de 500€ à 1500€ si vos travaux vous permettent de sortir du statut de passoire thermique (classes F et G du DPE) ;
Un bonus BBC de 500€ à 1500€ si vos travaux vous permettent d’atteindre les classes A ou B du DPE. - L’éco-PTZ : L’éco-prêt à taux zéro permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans avoir à rembourser d’intérêts et payer de frais de dossier. Le montant maximal de l’éco-PTZ est compris entre 7 000 € et 50 000 € selon les travaux financés et peut être accordé jusqu’au 31 décembre 2023.
- Un taux réduit de TVA : Certains travaux de rénovation d’un logement peuvent bénéficier d’un taux réduit de TVA, à 10 % voire 5,5 %, au lieu du taux normal de 20 %.
- Les aides de certaines collectivités locales : L’Agence Nationale pour l’Information sur le logement (ANIL) recense ces aides sur l’ensemble du territoire.
Retrouvez ici le détail de toutes les aides liées à la rénovation énergétique.