Que ce soit un moyen de transport domicile-travail ou un objet de loisirs, les deux-roues ont de plus en plus la faveur des Français. Surtout dans les grandes villes en proie aux embouteillages ! Ils sont même encouragés par les pouvoirs publics pour baisser le taux de pollution. Un problème majeur se pose néanmoins : leur stationnement dans la copropriété. Mais à tout problème il existe des solutions !
Que prévoit le règlement de copropriété ?
Le règlement de copropriété stipule généralement qu’il est interdit d’encombrer les parties communes. Il est donc souvent interdit de garer son deux-roues dans les zones de passage, en particulier aucun vélo ne doit stationner dans les halls d’entrée ou les couloirs afin de ne pas gêner les résidents. À l’extérieur, non seulement ils encombrent la cour mais en plus ils sont exposés aux intempéries ou aux éventuels vols et dégradations, sans compter les nuisances occasionnées par les engins motorisés (bruit, odeurs). La seule solution pour les propriétaires de vélos et de trottinettes est de les monter dans leur appartement. Les motards et scootéristes doivent se garer à l’extérieur. À moins de disposer d’un garage ou d’un box de stationnement.
Comment installer un local à vélo ?
Depuis 2021, les promoteurs ont l’obligation de construire un lieu de stationnement pour les bicyclettes et les trottinettes. Mieux, avec la loi Mobilité du 24 décembre 2019, les copropriétés non équipées et possédant des places de parking doivent envisager la construction d’un local à vélo. C’est le cas des copropriétés construites avant 2012 qui en sont parfois encore dépourvues. Il est alors tout à fait possible de saisir le conseil syndical pour inscrire le projet à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale des copropriétaires. Celui-ci aura plus de poids si une enquête est réalisée au préalable pour évaluer les besoins des copropriétaires. Cela permettra aussi d’identifier la surface nécessaire du local.
Un projet abouti présentera un ou plusieurs scénarios d’aménagement, budgétisés poste par poste. Dans la plupart des cas, un espace pour les poussettes est aussi envisagé. Le conseil syndical peut utilement faire appel à un bureau d’études afin de présenter un projet encore plus solide. La décision de construire un local à vélo ou d’aménager un espace existant requiert un vote à la majorité absolue de l’article 25. Restera à convaincre sans doute des copropriétaires récalcitrants. Le coût des éventuelles dégradations causées par la présence de vélos dans les parties communes peut être convaincant.
Quelle solution pour les motos et les scooters ?
Quand le stationnement des engins motorisés n’est pas toléré au sein de la copropriété, la seule solution est d’utiliser des parkings existants, qu’ils soient à l’air libre ou souterrain, avec un marquage adéquat pour délimiter les places et des systèmes anti-vols. Là encore, le projet doit être voté en assemblée générale, mais cette fois à la majorité des deux tiers. À défaut, les propriétaires de motos et de scooter devront se garer sur la voie publique ou louer un garage ou un parking à proximité de leur domicile.