Selon une enquête Unep-Ipsos, sept Français sur dix avaient un accès à un jardin en 2007, qu’il soit privatif ou partagé. Avec 75% de Français habitant en ville en 2018, l’accès à un espace vert est un luxe parfois difficile. À la fois levier de valorisation immobilière et moyen d’améliorer sa santé et son bien-être personnel, le jardin est devenue une véritable « pièce » à part entière de la maison. Envie de verdure et prêt(e) à passer le pas ? Nos conseils pour créer un jardin potager au sein de votre immeuble !
Les bonnes questions à se poser avant la création d’un jardin potager
La mise en place d’un potager peut être une véritable source de bonne humeur : lieu d’échange et de créativité, il ravira tous les voisins en égayant les parties communes de l’immeuble. Que ce soit dans la cour intérieure, dans le hall d’entrée ou dans le jardin d’une copropriété, la cultivation de plantes est possible sous certaines conditions. Concernant les parties communes, l’autorisation de tous les copropriétaires est nécessaire. En se référant au règlement de copropriété, l’installation de plantations peut être inscrite à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale des copropriétaires afin d’en débattre.
Quelques idées sont à creuser avant de soumettre le projet au vote : qui pourra s’investir dans ce projet ? Quels frais seront à prévoir ? Comment est-ce que la récolte sera partagée ? Qui aura la responsabilité de l’entretien estival ? Ces questions sont essentielles pour une bonne et future gestion de ce nouvel « espace vert » !
Modifier le règlement de copropriété, l’étape incontournable
L’assemblée générale de la copropriété a voté, et le projet de création d’un jardin potager est validé ? Il ne faudra pas oublier la modification du règlement de copropriété. Dans le cadre d’un jardin partagé, il faudra préciser ses règles d’usage afin que chaque copropriétaire soit titulaire des mêmes droits et obligations. Et dans le cadre d’un jardin « privatisé » entre plusieurs copropriétaires, il faudra préciser la modification des quotes-parts et l’ajout des charges supplémentaires pour les copropriétaires « jardiniers ».
Jardin potager : comment éviter les conflits entre copropriétaires et voisins ?
Malgré tous les bienfaits d’un jardin collectif en copropriété, certaines mesures de « bon sens » sont à prendre dans le but de ne pas générer de nuisances. L’ingestion d’une plante toxique par un enfant, des dommages provoqués par les racines d’un arbre… Sans respecter l’avis des copropriétaires, la plantation non-autorisée de plantes au sein d’une copropriété peut amener à des sanctions, surtout dans le cadre d’un accident ! Afin d’éviter tous types de conflits, il faudra notamment faire attention à ne pas encombrer les lieux de passage, en laissant une place pour les poubelles, les déménagements, les poussettes ou encore, les fauteuils pour personnes à mobilité réduite.
Les plantes et le jardin ne devront pas non plus être un obstacle : toute ouverture, accès à l’équipement ou fenêtre devra être respecté. Il s’agira aussi de ne pas générer un ombrage intempestif ou une obstruction de la vue d’un des voisins.
En toute logique, il faudra aussi réfléchir au choix des plantes en demandant l’avis de l’intégralité des copropriétaires. Éviter les plantes allergisantes, toxiques, épineuses… voire même le parfum de certaines d’entre elles, qui pourraient gêner le voisinage !