Le défilé des véhicules électriques lors du dernier Mondial de l’Auto de Paris en était un signe fort : les voitures propres sont devenues une réalité. Mais encore faut-il que les infrastructures suivent, notamment dans le cadre d’une consommation électrique individuelle.
Un parc de véhicules électriques en hausse constante
Les automobilistes prendraient-ils goût à la voiture propre ? Selon les chiffres rapportés par le site Automobile-propre.com, le nombre d’immatriculations de voitures électriques est en hausse constante en France depuis 2011.
Le parc de véhicules propres est ainsi passé de 2 626 unités en 2011 à 17 240 en 2015, avec une progression de +61 % entre 2014 et 2015. Un seuil déjà largement dépassé en 2016, puisque l’Avere (l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique) a annoncé le franchissement de la barre des 20 000 immatriculations en France en septembre (+35 % par rapport au début de l’année).
Une préférence marquée pour la ZOE de Renault
En 2015, le véhicule électrique le plus vendu en France était la Renault ZOE, avec 10 406 unités écoulées. Loin derrière, son principal rival, le Nissan Leaf, n’a trouvé preneur qu’auprès de 2 220 personnes. La Bluecar du Groupe Bolloré arrive en 3e position.
Si le podium n’a pas changé par rapport à 2014, on observe néanmoins un bond dans les ventes d’une année sur l’autre, notamment pour la Renault ZOE qui a enregistré une hausse de +60,4 %.
Les freins au développement du marché de l’électrique
Toutefois, il faut remarquer que le marché du véhicule électrique ne représentait encore que 1,2 % du marché global des voitures neuves en 2015. C’est que, si l’automobile verte est une réalité, elle souffre encore de deux maux majeurs : d’une part, le prix, encore trop élevé (un véhicule électrique peut coûter jusqu’à 20 000 € de plus qu’un moteur thermique). D’autre part, un manque flagrant d’infrastructures. Ce qui, dans le cas des véhicules électriques, représente un frein au développement… au sens propre, puisque sans bornes de recharge, les voitures ne peuvent tout simplement pas rouler !
Les obligations des copropriétés en matière d’infrastructures
Ce manque d’infrastructures pourrait être progressivement résolu par l’obligation faite aux immeubles collectifs neufs (depuis 2012) de prévoir l’intégration des équipements nécessaires à la future installation d’une borne de recharge individuelle pour véhicule électrique au sein des parkings fermés. Mieux : depuis le 1er novembre 2014, tout locataire ou copropriétaire dispose d’un « droit à la prise », c’est-à-dire qu’il est en droit d’installer un équipement de recharge pour son véhicule électrique, à ses frais, à condition que cette installation soit faite dans un parc de stationnement clos et qu’elle intègre un système de mesure de sa consommation individuelle.
Le syndic de copropriété est tenu d’inscrire cette demande à l’ordre du jour, et ne peut s’y opposer sans un motif légitime. Une mesure qui devrait agir positivement pour le développement du marché de la voiture électrique.