Le logement de demain est un sujet qui nous concerne tous et qui reste très vaste. Quand on pense logement de demain, on pense aux nouvelles réglementations thermiques avec la loi de la Transition Énergétique, mais pas seulement. Lorsque l’on conçoit les logements de demain, on y intègre systématiquement les notions d’objets connectés (les outils) mais aussi de communauté (les hommes). Focus sur ces 2 aspects au cœur du logement et de la ville de demain.
Les objets connectés pour des économies de charges et de nouveaux services.
Aujourd’hui, les professionnels de l’immobilier (syndics, promoteurs, architectes, professionnels du bâtiment) doivent travailler dans un contexte assez complexe : jongler entre l’optimisation des ressources et donc des dépenses liés au logement, sans diminuer son niveau de confort et sans pour autant dépenser des sommes colossales dans des travaux de rénovation énergétique.
L’apparition des nouvelles technologies au service du bâtiment, ce que l’on appelle les objets connectés, pourraient permettre aux professionnels de trouver des solutions adéquates tout en continuant de répondre aux attentes des habitants.
Des professionnels comme Dalkia, en partenariat avec AsterIot, se sont penchés sur le sujet pour pouvoir répondre à ces problématiques grâce aux objets connectés qui ont pour objectifs de :
- Rendre le bâtiment plus intelligent et le valoriser en réalisant des économies d’énergie grâce à une meilleure diffusion de l’information
- Proposer de nouveaux services aux habitants : compteur d”eau intelligent, détection de piles usagées dans les détecteurs de fumée, analyse de déperdition de chauffage, etc.
Dans un premier temps, il faut partir du bilan d’exploitation globale de l’immeuble pour comprendre les gros postes de consommation d’énergie. Les objets connectés peuvent détecter, par exemple, les déperditions de chauffage. Chaque objet connecté doit répondre à une problématique précise et est financé par les économies qu’il permet de réaliser. Une fois le montant amorti, les économies réalisées servent à aller plus loin en proposant de nouveaux services aux habitants.
Tous ces objets doivent être reliés à une infrastructure globale qui est la colonne vertébrale numérique du bâtiment et qui permet de centraliser toutes les informations afin de réparer d’éventuels dysfonctionnements.
Les habitants au cœur du logement de demain
On parle souvent du logement de demain mais, en réalité, dans le cadre de nouveaux projets immobiliers, la construction est pensée à l’échelle de l’environnement global qui entoure le logement (immeuble, quartier, ville).
Aujourd’hui, les citoyens choisissent leur futur logement aussi en fonction de l’environnement qui l’entoure. Ils veulent un immeuble et un quartier avec une âme et une réelle communauté d’habitants.
Auparavant, on dupliquait des typologies de logement, aujourd’hui ils doivent répondre à des usages et chacun a des besoins différents. C’est pourquoi, les promoteurs et architectes n’hésitent plus à co-construire leur projet avec les futurs habitants pour qu’ils s’approprient leur logement et leur quartier avant même d’y habiter.
Exemple au bord de Paris, en bord de Seine, où 1500 logements vont être construits dans les 4 prochaines années. L’idée serait de faire des logements avec des toits végétalisés et de prévoir des espaces verts communs sur lesquels serait créés des potagers. L’objectif étant ensuite de revendre les fruits et légumes cultivés à des prix défiant toute concurrence aux habitants du quartier et d’organiser des ateliers pour apprendre à entretenir son potager et ainsi créer du lien entre les habitants.
Ces nouvelles façons de penser posent encore beaucoup de questions auxquelles les professionnels ou encore l’Etat n’ont pas encore toutes les réponses : Comment organiser la gouvernance de ces communautés ? Quel est le rôle du syndic dans tout ça ? Doit-il garder ses fonctions premières ou évoluer vers un rôle d’animateur de communauté tout en préservant le patrimoine et ses habitants ?
De plus, nous parlons souvent de nouveaux projets immobiliers mais 70% des logements de demain sont des logements déjà construits avec d’anciennes normes et exigences. Que faire de ces logements ? Les détruire pour les reconstruire ou les transformer pour les rendre plus attractifs à l’avenir ?