Pour diminuer les charges et réduire l’empreinte carbone de votre immeuble, réaliser des économies d’énergie en copropriété est un projet vertueux auquel toute personne est sensible dans le climat actuel. Mais si chaque copropriétaire peut agir à l’échelle individuelle de son logement, comment peut-on réduire la consommation en énergie de la copropriété tout entière ? C’est ce que nous allons aborder dans cet article, avec sept conseils que vous pouvez appliquer au court ou long terme.
1. Effectuer un audit énergétique de l’immeuble
Un premier exercice intéressant consiste à réaliser un audit énergétique de l’immeuble : celui-ci est effectué par des professionnels indépendants, qui vont analyser point par point les diverses propriétés du bâtiment. Plus précisément, l’audit énergétique de la copropriété étudie les parties communes, les installations de chauffage et de production d’eau chaude, les systèmes d’éclairage et de ventilation… Il inclut également la visite de certains logements, une enquête auprès des occupants, ainsi qu’une estimation de la quantité d’énergie consommée à l’année. À l’issue, un classement énergétique de l’immeuble est établi, ainsi qu’un bilan de ses émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs préconisations et propositions de travaux sont enfin formulées, pour aider la copropriété à prioriser d’éventuelles rénovations énergétiques.
2. Renforcer l’isolation thermique de la façade par l’extérieur
Parmi les travaux possibles, on compte le renforcement de l’isolation de la façade via l’extérieur. Aussi appelé «ITE» (isolation thermique extérieure), ce procédé consiste à appliquer des matériaux étanches sur la façade de l’immeuble, pour en combler les éventuelles failles laissant s’infiltrer la fraîcheur. Cette isolation peut se faire via l’emploi d’un enduit isolant, de panneaux d’isolation, ou encore d’un bardage, généralement fabriqué en bois ou en métal. L’un des avantages indirects de ces travaux de rénovation en copropriété, c’est qu’ils sont équivalents à un ravalement de façade, mais à moindres frais, et avec l’avantage d’une meilleure isolation en prime.
3. Isoler sous la toiture de l’immeuble
Toujours au sujet de l’isolation, un bon moyen de réduire la consommation énergétique d’une copropriété est d’en rénover la toiture. Ou plus exactement, d’en améliorer l’isolation ; en effet, dans n’importe quelle construction, près de 30% des pertes de chaleur en hiver ou de fraîcheur en été se font par le toit. Une solution efficace consiste à apposer, sous les parois intérieures de la toiture (et donc sous les tuiles ou les ardoises), un matériau isolant. Celui-ci va limiter la déperdition d’énergie de l’immeuble, pour réduire significativement la consommation en chauffage de l’immeuble et améliorer le confort de ses occupants.
4. Changer les menuiseries dans les parties communes
Par définition, toute ouverture peut entraîner une déperdition de chaleur : les fenêtres sont donc des zones sensibles, notamment dans les parties communes. Rénover leurs menuiseries de la copropriété, voire les remplacer entièrement, peut donc permettre d’améliorer l’efficacité énergétique de la copropriété, en réduisant les infiltrations d’air. Une solution à moindres frais consiste à conserver le cadre de la fenêtre, et de remplacer simplement l’ouvrant ; même si dans certains cas, le remplacement total de la fenêtre est nécessaire, lorsque l’ancien système est totalement vétuste. Du même coup, ne négligez pas non plus la rénovation des menuiseries des portes, qui sont elles aussi responsables de pertes de chaleur significatives.
5. Revoir l’éclairage des parties communes
Un moyen efficace pour économiser de l’énergie en copropriété se trouve au niveau de l’éclairage des parties communes. Le premier réflexe, à adopter également dans son logement individuel, est de remplacer toutes les ampoules par des LED, qui consomment nettement moins d’énergie, sans compromettre en aucun cas la qualité de l’éclairage. Elles ont, en prime, l’avantage d’être plus durables que des ampoules classiques. Au passage, il est possible de réduire la puissance desdits éclairages ; dans de nombreux cas, il est tout à fait possible de diminuer l’intensité de la luminosité, surtout pour des parties communes qui ont uniquement vocation à être des zones de circulation. Enfin, pensez à adopter un système de désactivation automatique des éclairages : un détecteur de présence, et/ou une minuterie permettent d’éviter que la lumière ne reste allumée lorsque personne ne circule dans les couloirs de l’immeuble.
6. Opter pour chaudière collective éco-performante
Dans de nombreuses copropriétés, la chaudière collective est ancienne, voire vétuste (ou même interdite par la loi, dans le cas des chaudières à charbon ou à fioul), et consomme donc trop d’énergie par rapport à son rendement. Passer à un système plus économe est le meilleur moyen de réduire les charges de l’immeuble ! Vous pouvez par exemple opter pour une chaudière à gaz basse consommation, ou bien pour une pompe à chaleur, deux systèmes nettement plus économes en énergie. Si vous le pouvez, les chaudières à biomasse, ainsi que les chaudières à granulés sont encore plus écologiques, bien qu’elles soient compliquées à mettre en place dans une grande copropriété. Enfin, certains systèmes adoptent un fonctionnement hybride, en associant un système de chauffage classique à une pompe à chaleur, pour alterner entre les deux modes de consommation et réduire significativement la facture énergétique de la copropriété.
7. Installer un système de production d’énergie renouvelable
Et si la copropriété devenait autosuffisante en énergie ? Il est en effet possible d’équiper votre immeuble de moyens de production d’énergie renouvelable. En installant des panneaux photovoltaïques, des pompes à chaleur, voire des éoliennes, vous allez permettre à la copropriété de produire sa propre énergie, et donc d’être nettement plus verte et plus économe. L’installation de ces équipements est certes coûteuse, mais ce montant conséquent peut être amorti par différentes aides de l’État, et il se rentabilise dans la durée, avec la baisse des charges énergétiques sur le long terme.