Votre copropriété est équipée d’un chauffage collectif ? Ou bien vous souhaitez en savoir plus sur ce type de système en vue d’une installation prochaine ? Nous faisons le point sur le fonctionnement du chauffage collectif dans cet article : comment marche-t-il d’un point de vue technique ? Comment fonctionne la répartition des charges ? et comment réaliser des économies d’énergie ? Suivez le guide.
1. Le chauffage collectif en copropriété, comment ça marche ?
Le principe d’un chauffage collectif est le suivant : l’ensemble des logements de la copropriété est relié à la chaufferie de l’immeuble (souvent située dans le sous-sol ou dans une zone à l’écart des parties communes), où se trouve un système de chauffage unique. Il peut s’agir d’une chaudière ou d’une pompe à chaleur, depuis laquelle s’écoule un fluide – généralement de l’eau – qui circule dans les différents logements pour les réchauffer. Souvent, c’est ce même système qui permet de chauffer l’eau sanitaire. Du fait de sa dimension collective, ce chauffage est allumé et éteint à la même période pour l’ensemble des occupants de l’immeuble — généralement du 15 octobre au 15 avril de chaque année. Pendant cette durée, les occupants gardent toutefois le contrôle du chauffage individuel de leur logement, en pouvant allumer ou éteindre les radiateurs à leur guise.
2. Chauffage collectif : quels avantages pour la copropriété ?
L’avantage majeur du chauffage collectif pour la copropriété se trouve, comme son nom l’indique, dans ce caractère collectif : les coûts d’installation, d’entretien et de maintenance sont mutualisés, ainsi que les coûts énergétiques liés à son alimentation. Cela permet généralement à chaque logement de réaliser des économies d’énergie par rapport à une installation individuelle. Ce gain économique est également accompagné d’un gain d’espace : en établissant le chauffage dans un seul et même endroit de l’immeuble, et dans les parties communes, les logements individuels sont dispensés de l’installation d’un système de chauffage individuel, souvent volumineux, et pouvant entraîner d’autres désagréments, comme du bruit ou une consommation électrique importante.
3. Quel type de chauffage collectif choisir ?
Il existe plusieurs types de chauffages collectifs, mais aujourd’hui, la plupart fonctionnent avec du gaz. Ces derniers sont en effet considérés, de manière générale, comme plus économiques, par opposition au chauffage collectif électrique. Cependant, le développement des énergies renouvelables permet parfois de renverser cette tendance, en optimisant les coûts électriques du chauffage avec un chauffe-eau solaire ou une pompe à chaleur géothermique par exemple. Le chauffage au bois tend également à se développer : il est apprécié par son caractère plus économique, quoique plus contraignant. En revanche, les chauffages au fioul et au charbon sont désormais interdits par la loi, du fait de leur caractère trop polluant. Dans tous les cas, c’est le conseil syndical qui a la charge de choisir le type de chauffage de la copropriété. Mieux vaut comparer différentes offres et solutions, et établir une prévision budgétaire sur le long terme, afin d’opter pour la solution la moins coûteuse pour l’ensemble des copropriétaires.
4. Comment fonctionne la répartition des charges de chauffage collectif en copropriété ?
Depuis le 25 octobre 2020, la quasi-totalité des immeubles équipés d’un chauffage collectif doit appliquer l’individualisation des frais de chauffage. Les seules copropriétés exemptées sont celles où le mode de chauffage ne permet pas d’établir précisément la consommation individuelle de chaque logement. Le but de cette mesure est que chaque copropriétaire paie proportionnellement à sa propre consommation. Ceci incite également à davantage de responsabilité et d’économie d’énergie de la part de chaque occupant. En effet, auparavant, la répartition des charges de chauffage collectif au sein de la copropriété était proportionnelle à la superficie des logements, et ne tenait pas compte de la consommation réelle. Un copropriétaire détenant un 3 pièces payait donc davantage que le possesseur d’un studio, même s’il allumait moins son chauffage que son voisin.
5. Combien coûte la maintenance du chauffage collectif à la copropriété ?
Comme pour les frais de fonctionnement, les coûts liés à la maintenance du chauffage sont répartis entre l’ensemble des copropriétaires. Là encore, mieux vaut comparer les contrats de maintenance entre plusieurs prestataires, pour choisir une offre équilibrée entre le prix et le niveau de service. Logiquement, plus les garanties sont élevées, plus le tarif augmente : charge à chaque copropriété d’évaluer le pour et le contre en la matière. Vous pouvez opter pour un contrat qui couvre uniquement les deux postes principaux (P1, la fourniture et la gestion de l’énergie ; et P2, les prestations liées à la conduite et au petit entretien), ou pour un contrat plus complet (intégrant P3, la garantie totale, qui couvre le remplacement de composants ; voire P4, pouvant inclure le financement de travaux).
6. Comment changer d’équipement de chauffage collectif ?
En tout état de cause, c’est le conseil syndical qui est responsable du choix du système de chauffage collectif ; pour en changer, il est donc nécessaire de voter une résolution au cours d’une assemblée générale de copropriété. Attention, les immeubles équipés de chaudières au fioul ou à charbon, lesquelles sont désormais interdites, doivent se mettre en conformité vers de nouveaux modes de chauffage. Il convient de noter que l’État propose des aides pour changer de chauffage collectif vers un mode de consommation plus écologique. MaPrimeRenov’ Copropriété notamment finance une partie des travaux de remplacement des moyens de chauffage consommant trop d’énergie, au profit par exemple d’une pompe à chaleur.
7. Comment réduire le coût des charges de chauffage en copropriété ?
Nous l’avons vu, chaque copropriétaire paie des charges de chauffage en fonction de sa propre consommation. Aussi, pour diminuer leur montant, tout en limitant l’impact sur la planète, mieux vaut adopter quelques gestes responsables, comme :
- baisser la température de chauffage du logement de 1 à 2 degrés dans les pièces à vivre, et de 1 à 2 degrés supplémentaires dans les chambres ;
- diminuer la température de chauffage lorsque vous quittez le logement ;
- purger les radiateurs avant chaque remise en marche du chauffage ;
- fermer les volets et les rideaux ;
- vérifier la bonne isolation du logement ;
- etc.